L’échographie est accessible, comparative, dynamique, économique, ludique et sans effet indésirable. Grâce aux sondes à haute fréquence, elle est désormais d’une grande utilité pour le chirurgien de la main, au bloc comme en consultation ou en salle de pansement. Comme l’ont fait par le passé les obstétriciens, les urologues, les cardiologues et plus récemment les rhumatologues et anesthésistes, il est grand temps pour nous d’apprivoiser ce nouvel outil.

 

Le trio « examen clinique – radiographie – échographie » devrait constituer le premier échelon de toutes les analyses ostéo-articulaires de la main pour résoudre de manière rapide en consultation la grande majorité des interrogations. L’échographe en salle d’Urgences Mains et au bloc opératoire est déjà présent dans quelques centres.

 

Comment se former ? Il faut rendre hommage aux Professeurs Thomazeau, Favard, Le Nen et Dautel, qui m’ont aidé à mettre en place en un temps record un Diplôme Inter-Universitaire d’Echographie pour le Chirurgien du Membre Supérieur (ECMS). Il est en effet indispensable de bénéficier d’une formation de qualité pour s’assurer une crédibilité vis à vis de nos patients et des tutelles. Cette année 2013-2014 permettra aux 25 candidats de suivre l’enseignement de l’échographie de l’épaule, du coude, du poignet et de la main, mais aussi d’apprendre les techniques d’infiltration et l’échographie des nerfs périphériques. D’autres facultés nous rejoindront pour bénéficier ainsi de l’enseignement des meilleurs échographistes français (médecins du sport, radiologues, rhumatologues, urgentistes, etc.).

 

Le Groupe de Recherche d’Etude de l’Echographie du Membre Supérieur (le GREEMS) est né : son Président le Dr Frédéric Teboul assure son développement avec les membres du Bureau. Nos principaux buts sont de promouvoir le prêt de machines, d’assurer des formations localement et de mettre en place des études scientifiques que nous vous présenterons lors des congrès.

 

Nous avons devant nous un champ d’étude immense car les bases de données sont quasiment vides concernant nos pôles d’intérêt (échographie des prothèses, d’un canal carpien opéré, d’un nerf greffé, Doppler sur lambeau, etc.).

 

Les techniques d’imagerie progressent plus vite que la chirurgie : je ne doute pas que vous serez très surpris des futures évolutions à court terme (sonde branchée sur smartphone, échographie 3D, élastographie, écho-scanner, échographie de la peau...).

 

Amicalement

Thomas APARD

Responsable pédagogique DIU ECMS

thomasapard@yahoo.fr